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Les Quatre Tilleuls

Une résidence de campagne au riche passé

Avant l’ajout d’une façade en briques par son propriétaire d’origine flamande vers 1955, cette demeure affichait une architecture d’hôtel particulier d’avant le Révolution.

C’était l’habitation principale du Domaine des Quatre Tilleuls. Outre divers communs, elle possédait un jardin et un parc bien aménagés, un étang, un clos et des terres louées à des fermiers du voisinage.

Des propriétaires bien en Cour

Jusque peu avant la Révolution, on peut dire que ses propriétaires n’étaient pas sans lien avec la Cour du Roi.

En 1687, c’est un trésorier contrôleur secrétaire du Roi, Jean de Courcelles, qui possède les Quatre Tilleuls. En 1707, le domaine est cédé à Louis Gymat, contrôleur de la Maison du Roi à Versailles.

Puis,en 1720, à un maréchal de camp des armées du Roi Jean-Baptiste Johanne De La Carre, marquis de Saumery. En 1722, c’est un colonel du Régiment de Cavaliers, Dauphin Étranger, Louis Aumont Demoutier.

En 1741, un officier des gardes suisses des appartements du Roi au Palais des Tuileries.

En 1778, un officier de la Chambre du Comte d’Artois (le futur Charles X), Charles Gabriel Eléonore Dubut.

En 1779, après l’achat par un avocat au Parlement, secrétaire du Roi, Maison de la Couronne de France et de ses Finances, Géraud Boudet, multipropriétaire à Blandy, le domaine devient plus roturier.

Cinq mois plus tard en effet, il est vendu à un menuisier de Maincy, Ambroise Delaunoy, plutôt aisé puisque, la même année, il acquiert la maison de la Grande Rue qui deviendra celle du Général Schobert.

Redevenue une résidence de citadins

La maison voit ensuite les propriétaires se succéder : un juge de paix, Desbouis de Sallebrune (en 1815) ; un fermier qui sera maire, Couturon (en 1827) ; un médecin, Mercier (en 1857).

En 1869,c’est un bijoutier parisien qui devient propriétaire, Auguste Dufour, avec son épouse Émilie née Saint-Paul.

En 1909, leurs petits neveux Alexis et Eugène Delahogue héritent des Quatre Tilleuls. Des frères jumeaux tous deux peintres dont, à l’époque, la galerie de peinture parisienne connait un succès certain.

Le Domaine des Quatre Tilleuls en 1745, alors propriété de Jean Decrin officier des Gardes Suisses