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Maison de Louis Clément Cailly

La demeure d’un bourgeois du XVIIIème

En 1740, Louis Clément Cailly est propriétaire de cette résidence dont l’agrément tient notamment à son jardin, et à une double cave sans doute de vigneron. La maison est référencée par le Plan terrier en parcelle 2628 donnant sur la rue Courre Soupe (maintenant nommée rue Raoul Kourilsky).

Louis Clément Cailly possède aussi sur la même rue et à proximité une imposante maison cour et jardin (en 2631), ainsi qu’en face une grange et masure référencées (en 2636). Deux biens dont la location devait être d’un bon rapport.

Bourgeois blandynois sous l’Ancien Régime

Le sieur Cailly est répertorié comme bourgeois de Blandy. Un statut recherché dans une paroisse où le seigneur cherche à faire fructifier les recettes fiscales de son fief, sachant qu’un bourgeois ne relève pas des impôts seigneuriaux. Il s’honore d’être membre de la très prisée Compagnie de l’Arquebuse de Guignes, qui rassemble nombre de notables locaux de cette partie de la Brie.

Le registre paroissial blandynois le mentionne comme « bourgeois buraliste ». Une activité de vente de tabac qui, depuis Colbert, fait l’objet d’un monopole du Royaume dont les recettes n’allaient pas au seigneur mais bien au Roi.

Par ailleurs, Louis Clément Cailly est administrateur de l’Hôtel Dieu – Maison de Charité de la paroisse. Avant d’être transféré place du Pilori suite à son incendie en 1710, l’Hôtel Dieu était installé rue Courre Soupe sur un terrain qui jouxtait les deux habitations Cailly (parcelle n°2630 du même plan). Fort appréciée par les pauvres du village, la soupe de l’Hôtel Dieu est à l’origine de l’appellation « Courre soupe ».

Une famille de notables territoriaux

Né en 1701 à Arpajon anciennement Châtres, et décédé à Blandy, Louis Clément s’est marié en 1729 dans cette même ville avec Élisabeth Desmolins Desclos. Du côté de son père, la famille Cailly est une famille de marchands merciers d’origine normande.

Du côté de la mère de Louis Clément, Marie Boutillier, la famille compte de nombreux fonctionnaires royaux, baillis, procureurs fiscaux, tabellions (notaires). Plusieurs ont été en fonction à Blandy ou à proximité ; ainsi Nicolas Boutillier a été procureur fiscal et notaire à Blandy de 1677 à 1705.
Parmi les cousins Cailly, on notera aussi Jean Pellechaste greffier puis notaire de Blandy (après Nicolas Boutillier).

L’entrée d’une seconde cave